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Auxiliaires de vie en domicile partagé

Le métier d’auxiliaire de vie s’applique dans de multiples contextes (à domicile ou en EHPAD par exemple). Le concept de domicile partagé, tel que la « Poussinière », de Maison des Cultures, est nouveau.


Ce n’est pas un établissement ni une structure médicale, mais une maison dans laquelle cohabitent les habitants, accompagnés par des auxiliaires de vie, dans un contexte familial, où le bien-être de tous prime.


Aujourd’hui, nous abordons le point de vue des auxiliaires de vie sur leur engagement quotidien au sein de la « Poussinière ».


Bienvenue à la « Poussinière » !


Les auxiliaires de vie proviennent d’horizons différents. Leur savoir-être ajouté aux caractères des habitants assurent une ambiance chaleureuse et joviale dans la « Poussinière ».


Cathy : Cela fait quatre mois que Cathy accompagne les habitants de la maison partagée. Auparavant, elle travaillait dans une banque. N’ayant aucun savoir-faire en tant qu’auxiliaire, elle s’est formée via la méthode Montessori : comprendre les habitants, détecter leurs acquis ainsi que leurs besoins afin de les aider à y répondre.


Isabelle : Isabelle occupait un poste administratif dans une entreprise parisienne. Cela fait 7 mois qu’elle est conquise de travailler à Maison des Cultures pour des raisons de proximité et de bien-être. L’organisme Pôle Emploi a formé Isabelle au travail d’auxiliaire de vie.


Shirley : Depuis le mois de janvier 2021, Shirley veille à l’allégresse des habitants. Auparavant, elle travaillait en tant qu’auxiliaire de vie à domicile et en accueil de jour dans des établissements de santé, spécialisée dans les unités Alzheimer. Elle s’est formée au court des années précédentes auprès d’ainés dépendants à domicile.


Andreza : Depuis un mois et demi Andreza est auxiliaire de vie à la « Poussinière ». Étant cheffe d’entreprise dans le passé, elle s’engage aujourd’hui dans l’accompagnement des habitants, la nuit. Elle se forme grâce aux études d’infirmières, d’aide à la personne, qu’elle poursuit en parallèle.




Ce qui nous enchante en domicile partagé !


Accompagner une dizaine d’habitants et prendre le temps de veiller sur eux permet de se focaliser sur le côté humain sans industrialiser les tâches avec un timing précis.

Les humeurs des habitants et des auxiliaires de vie changent d’un jour à l’autre. C’est pourquoi il est important de prendre le temps de communiquer pour personnaliser la manière dont on agit avec eux.


Une complicité très forte s’émane des habitants et des auxiliaires de vie. Ces dernières aiment consacrer le temps nécessaire aux habitants sans négliger de détail.


Beaucoup de bénévoles interviennent pour soulager les auxiliaires de vie, accompagnant les habitants. Cela permet d’économiser leur énergie et de transmettre une sensation de bonheur grâce à une communication verbale et non verbale.


La « Poussinière » est une grande maison d’habitation bourgeoise de centre-bourg décorée et aménagée « comme à la maison », ce qui facilite la prise de repères. A contrario, la verdure est environnante, l’espace est garanti et la joie de vivre se fait ressentir ! De ce fait, l’ambiance est familiale et chaleureuse. Chaque membre de la maison en tire les bénéfices.


La communication est omniprésente, car beaucoup d’intervenants viennent dans la maison : familles, infirmiers, artistes, etc. Ainsi, les auxiliaires de vie sont constamment en interaction, ce qui est primordial.


Les sourires sur le visage des habitants assurent une motivation pérenne des auxiliaires de vie dans la Maison des Cultures.


Notre programme d'aujourd’hui !


Arrivées dans la maison, les auxiliaires de vie s’organisent pour optimiser leur temps et pour avoir le plus de moments individuels possible avec les habitants.


Par la suite, elles les invitent à venir prendre leur petit déjeuner et veillent à ce que les habitant préparent eux même leur pain grillé, leurs tartines, leurs boissons chaudes. Les auxiliaires de vie prennent le temps d’expliquer les gestes quotidiens. En effet, consolider leurs acquis est la meilleure manière de lutter contre la dépendance et de procurer du bien-être aux habitants.

Plus tard dans la matinée, place aux soins du corps ! Si nécessaire, les auxiliaires de vie accompagnent les habitants jusqu’à la fin des soins.


Ce matin, avec Jack et Jacqueline, une auxiliaire de vie est allée au marché pour acheter des produits frais. Jacqueline était responsable de la liste, et Jack du chariot. En s’investissant dans la vie de la maison, ils gagnent en responsabilité et en confiance envers eux même.


Le mercredi matin, les habitants bénéficient d'une séance avec un kiné. Cette dernière a pour finalité de mieux respirer, se tenir le plus droit possible et d’apprendre les positions requises pour se lever, se déplacer en autonomie. Une auxiliaire de vie, est présente lors des séances.

En fin de matinée, la faim fait unanimité dans la maison. Les habitants deviennent alors les principaux acteurs de la récolte des légumes du jardin (tomates) et de l’élaboration des mets. De ce pas, les auxiliaires de vie donnent le plus d’autonomie possible aux habitants afin qu’ils se sentent investis. Cela consolide leur estime de soi. Par ailleurs, les aliments sont sélectionnés en fonction des goûts et des préférences des habitants.


Une fois le ventre rempli, les auxiliaires de vie invitent les habitants à ramener leur plat en cuisine et de faire la vaisselle. Continuer à faire les tâches ménagères a pour but de répondre au besoin d’appartenance, de se sentir utilise.

Récemment, les habitants sont partis à la cueillette de fruits, à Noisy-sur-école, et ont réalisé des confitures de fraises maison. A présent, les auxiliaires de vie ont montré dans un premier temps comment décorer un pot de confiture. Les habitants ont décoré le reste des pots destinés aux invités lors d’un futur repas.


De la coco, de la farine et du beurre ! L’après-midi débute les mains dans la pâte. Des habitants sont d’excellents cuisiniers et pâtissiers. Les auxiliaires de vie sont constamment en train de valoriser le savoir-faire des habitants, suivant leur recette au gramme près.


Le douzième atelier gym a eu lieu aujourd’hui. Des défis et exercices sont réalisés par les habitants volontaires. Personne n’est forcé à en faire mais les auxiliaires de vie les rassurent en disant « regarder c’est participer » pour éviter une éventuelle frustration. Finalement, tout le monde se laisse convaincre en douceur en voyant les autres faire.


Des enfants de l’école primaire de Thomery se sont rendu à la

« Poussinière » pour un atelier jardinage en compagnie des habitants. Les auxiliaires de vie ont secondé ces derniers lors de la poterie, la récolte de fleurs, le déracinement des mauvaises herbes.

A partir de 17h, les activités sont terminées et les habitants sont très susceptibles car ils ont la sensation de tourner en rond. Par la suite, les auxiliaires de vie prennent le temps d’avoir de belles conversations pour détendre les habitants jusqu’au diner, 19h (heure sélectionnée par les habitants).


Dès 20h, l’auxiliaire de vie commence par le nettoyage des parties communes de la maison, ainsi que de la lingerie. La nuit tombée, c’est avec plaisir qu’elle passe du temps avec les habitants qui ne trouvent pas le sommeil, qui ont besoin d’un échange chaleureux.


Qu'est ce qui demande le plus d'énergie ?


Lorsque les auxiliaires de vie accompagnent les habitants lors des soins, elles se rendent compte que la salle de bain est trop étroite pour assurer des soins optimaux.

De plus, certaines zones de la maison, difficilement accessibles pour certains habitants, demande du temps aux auxiliaires de vie pour les aider à se déplacer en sécurité, ne favorisant pas leur autonomie.


Comprendre les habitants nécessite beaucoup d’efforts. Il est essentiel de garder de l’énergie pour soi pour être patient tout le long de la journée. Il faut être en mesure de garder son sang-froid et de faire une autre activité lorsque l’on se sent irritable.


Par ailleurs, il est complexe d’apaiser un conflit entre habitants sans en connaitre la cause. Cet énervement engendré s’accroit lorsque les auxiliaires de vie essayent de comprendre.

Certains habitants peuvent se montrer agressifs les uns envers les autres ou avec les auxiliaires de vies. Il est primordial de savoir que la maladie d’Alzheimer efface l’inhibition des habitants. Par conséquent, lorsque ces derniers se montrent nerveux, il faut être en mesure de comprendre que l’agressivité est synonyme d’un besoin. Après avoir détecté ce dernier, le fait d’adapter sa communication permettra d’y répondre de manière optimale en limitant les comportements agressifs.


L’épanouissement des habitants se traduit par une stimulation constante de l’esprit. En effet, veiller à ce que chaque habitant soit stimulé physiquement ou mentalement est impératif pour limiter la désorientation.


Cathy :

"Comprendre les habitants consiste à capter leur

sentiment sans se laisser submerger par les émotions. Il faut être capable de transmettre des émotions positives, car les habitants ressentent facilement notre état d’esprit."




Isabelle :

"C’est un sacré challenge de réussir à être ferme sans imposer. Être patient et à l’écoute permet d’adopter une communication optimale favorisant l’autonomie des habitants."



Shirley :

"Nous prenons de longs moments avec les habitants pour qu’ils aient des instants privilégiés et nous les aidons à se déplacer si nécessaire. Cela peut entrainer un sentiment de surmenage si on est sollicité par plusieurs habitants, lorsqu’il n’y a pas de bénévole, que nous surmontons avec le sourire !"


Andreza :

"J’assure le nettoyage des parties communes dès mon arrivée. Il est parfois difficile de répartir mon temps pour assurer le nettoyage de la « Poussinière », tout en veillant sur les habitants. Étant seule à travailler le soir, je suis à l’affut des besoins nocturnes de chacun."












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